Numéro 8: Julien Cudot

 

Avant de commencer à vous parler de Julien Cudot, il nous semble indispensable de rappeler un élément important: le classement qu’on vous présente actuellement est basé sur un scrutin qui a eu lieu en 2015, et non pas en 2020. Malgré cela, et alors même qu’il est le plus jeune de nos lauréats à seulement 27 ans (depuis quelques jours), il se retrouve quand même dans les 10 meilleurs skaters francais de tous les temps. Il est même fort probable que le vote du public le propulse encore un peu plus haut. Par quelle sorte de sorcellerie est-ce possible ? Laissez nous vous expliquer…

 

 

En fait, Julien est un peu notre Harry Potter. On le connait et on suit ses aventures depuis sa plus tendre enfance. Son Poudlard à lui c’était Roller Park Avenue à Vitry. C’est là qu’il va apprendre à faire plein de tours. Mais dès la fin du premier épisode, il va devoir affronter un sorcier puissant, en l’occurrence Brian Aragon, au Winterclash 2007. Il ne réussira pas à en venir à bout cette fois, non sans avoir livré un combat épique, mais on sent déjà que le gamin est spécial et qu’il aura l’occasion de prendre sa revanche dans les épisodes (contests) qui suivront.

 

 

Il faut préciser que, Roller Park Avenue ayant fermé ses portes, Julien se retrouve à l’époque assez désorienté quant au sens à donner à sa vie. Cet événement s’avérera en réalité être un coup de pouce du destin, puisqu’il va découvrir que la ville peut aussi être un genre de Poudlard, où il pourra développer les dons que la nature lui a offert. Armé de nouveaux tours, il va continuer à se déplacer à travers le monde a la poursuite de son vieil ennemi Aragon, le faisant tomber une première fois au Chaz Sands Invitational et en finissant par remporter la Coupe de Feu le Winterclash en 2010 à Berlin, à seulement 16 ans. Fin de l’épisode.

 

 

On aurait pu continuer ce petit jeu un moment, il va grandir, avoir de plus en plus de pouvoirs , battre tous les méchants, bla bla bla et à la fin c’est lui le plus fort. Mais on va arrêter là la comparaison avec le petit magicien. Parce que ça a bien failli ne pas se passer comme ça. On a cru un moment qu’on le perdait. Son alter ego, Julien Rideau prenait de plus en plus le pouvoir et on avait même pensé à une époque faire un article sur “Comment rater sa carrière, par Julien Cudot”.
Heureusement pour nous, le côté obscur n’a pas pris le dessus sur Julien. Il reste attaché à sa passion, dont il connaît très bien l’histoire, les skaters et les vidéos,  au point qu’il prépare même déjà sa reconversion dans son enseignement plutôt que dans l’usure de comptoirs.

 

 

On ne peut que lui souhaiter autant de réussite dans cette suite, en montrant que même si il a gagné beaucoup de contests, il aime juste faire du patin, point. Il s’en fiche de savoir s’il faut faire de la rampe, du park ou du street. Peu importe que ça soit pour l’équipe de France ou pour le Cirque du Soleil. S’il en a l’envie, il fait des doubles rotas et s’il veut s’amuser, il envoie des back flips ou des mistys.  Un jour il va faire du technique sur une petite barre mais si un spot lui plait, il n’hésitera pas à envoyer un hammer. Bref vous l’aurez compris, il est finalement celui qui pourrait bien sauver le patin en France. Mais attention, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Ah non merde, ça c’est Spiderman…

 

 

Fin du film – Rideau

 

Les autres membres du classement:

Numéro 9: Taïg Khris
Numéro 10: Roman Abrate
Numéro 11: Guillaume Le Gentil
Numéro 12: Clément Boucau
Numéros 13: Toto Ghali – Kevin Quintin
Numéro 14: Allan Beaulieu
Numéro 15: Thierry Lallemand
Numéro 16: Jeremy Jimenez
Numéro 17: Nicolas Auroux
Numéro 18: Victor Legrand
Numéro 19: Williams Cerlo
Numéro 20 : Cyril Daniel

Author Description

Jean-Pierre Patin

Poste: Attaquant, 54 selections en équipe de France de Curve, 278 sessions au Bowlympique de Marseille (184 Souls)

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