Nous avons reçu une chouette carte postale des vacances de notre correspondant en région alsacienne Jon Matter, et on n’a pas résisté à l’envie de vous partager ça !
Chère La Roulette,
Nous venons de sortir d’une des épreuves les plus étranges de l’histoire: Notre guerre, aussi modeste soit-elle, aura été de ne rien faire !
Cela peut sembler bien peu, mais au vue de la vitesse à laquelle les rayons des robots autocuiseurs ont été dévastés, il semble que le besoin de s’occuper à tout prix soit en fait bien primordial, à moins que ce ne soit celui de devenir une de ces stars virtuelles, les food-paparazzi.
Comme vous le devinez , j’ai bien entendu raté le coche pour obtenir ce nouveau sésame menant à la réussite sociale à distance.
Au fil des jours à observer le monde se changer en terrain vague, un souvenir m’est revenu. Celui d’une ancienne usine, déjà abandonnée depuis belle lurette, dans laquelle la jeunesse strasbourgeoise avait, en son temps, pris son courage à deux mains pour y construire un curb, mais qu’on avait petit à petit oublié. Dans la situation qu’on était en train de vivre, ce souvenir est apparu comme une opportunité inespérée.
Par chance, ce No Man’s Land, se trouve à moins de 1000 mètres de chez moi mais aussi de chez deux autres amis: Nicolas Mougin, la star des rampes européennes, et Jean Halwisen, mon fils spirituels à roulettes.
Ce lieu improbable, dépourvu de règles et de contrôles est ainsi devenu au fil du confinement notre lieu de socialisation secret, notre terrain de jeu à l’abri des regards indiscrets, bref un genre de paradis, en plus poussiéreux !
Dans les premiers temps, émerveillés par notre découverte, les débris, les pneus et autres immondices nous ont bien divertis, avant qu’on ne réalise, bien aidés par des discussions arrosées de bières, l’opportunité qui s’offrait à nous. Cette usine avait peut être encore dans ces entrailles la matière première pour créer quelque chose d’encore plus fou, surtout quand on dispose de temps à ne savoir que faire.
Devenus des chasseurs cueilleurs dans ce monde éteint, nous entreprîmes de récolté ce que nos amis ferrailleurs n avait pas encore englouti.
Plus nous faisions de découvertes, plus notre motivation et notre créativité s’exprimaient, et nous avons fini par créer dans ce néant notre propre Disneyland privatif ! Il ne nous restait plus qu’à en profiter, et on vous envoie ces quelques images de nos aventures.
En espérant que cette vidéo vous divertira un minimum, en tout cas nous on a bien rigolé !
See you soon en liberté !
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